Le sanctuaire Fushimi-Inari

Honshū - Kansai - Kyoto

Aujourd'hui, je vous présente un de mes endroits préférés au Japon : le Fushimi-Inari Taisha (伏見稲荷大社, littéralement « grand sanctuaire Fushimi-Inari »). Il fut fondé en 711, durant l'ère Nara, sur les pentes boisées du mont Inari. J'ai eu la chance d'y aller deux fois et se fut à chaque visite un moment magique (lors de mon second passage, il neigeait !!!) 

Un peu de mythologie

Inari est la divinité du riz et du commerce. Le kitsune (ou renard) est son messager. Son nom viendrait de "ina-nari" (la croissance du riz). Dans la croyance populaire, Inari est représenté sous la forme d'un vieillard barbu se tenant sur un sac de riz et accompagné de deux renards. Chacun portant dans sa gueule un objet : la clé du grenier à riz pour l'un et une perle correspondant à l'esprit de la nourriture pour l'autre. La coutume est d'apporter en guise d'offrandes des grains de riz et du saké à Inari et du tofu aux renards.
Inari est aussi représenté comme une jeune déesse bouddhiste traversant le ciel sur un renard blanc .

Kitsune tenant la clé du grenier à riz

Kitsune tenant l'esprit de la nourriture

Inari sous sa forme de vieillard

En route pour Inari

Le sanctuaire Fushumi-Inari se situe juste à côté de Kyoto. Je saute dans le train et après cinq minutes de trajet, me voilà arrivé à la station Inari. Je quitte la gare. L'accès au sanctuaire est juste en face. Je remonte la route et accède à Fushimi-Inari. Je décide de me plier aux coutumes shintoïstes. Je me dirige vers le temizu-ya. Mon tour venu, j'attrape le kishaku et je m'attèle au rituel de purification. Voici la procédure à suivre : ​

1. Faire un salut en inclinant légèrement le haut du corps, mains sur les cuisses.
2. Prendre le kishaku dans sa main droite, le remplir d'eau et arroser sa main gauche afin de la purifier.
3. Passer le kishaku dans sa main gauche et arroser sa main droite afin de la purifier.
4. Repasser le kishaku dans sa main droite, verser de l'eau dans sa main gauche et la porter à sa bouche pour la rincer.
5. Rincer le kishaku en l'inclinant à la verticale pour que l'eau restante puisse couler le long du manche afin de le rincer. Pour finir, remettre le kishaku à sa place.

Purifier ces parties du corps est important car les Japonais tapent dans leur mains pour prier et utilise leur bouche pour énoncer la prière. 

Entrée du sanctuaire Fushimi-Inari

Des hishaku (sorte de louche)

Un petit temizu-ya

L'ascension commence

Pour atteindre le sommet culminant à 233 mètres, j'emprunte le sentier. Sa particularité est le fait qu'il est jalonné de plusieurs torii. Un torii est un portail japonais érigé à l'entrée d'un sanctuaire shintoïste afin de séparer l'enceinte sacrée de l'environnement profane.
Le début de l'ascension s'effectue donc en passant sous un "tunnel" de torii. Je ne vais pas vous mentir, cette partie du sanctuaire est celle où il y a le plus de monde. Mais cela n'enlève pas ma bonne humeur. Le sentier débouche sur un petit sanctuaire où sont accrochés des ema en forme de têtes de renards. Je fais un petit tour des lieux puis je reprends mon ascension.

Ema en forme de kitsune

Je gravis les marches, toujours sous les torii, à la différence près que cette fois, des petits sanctuaires sont disséminés de part et d'autre. Etant toujours curieux de découvrir chaque recoin d'un sanctuaire shintô, je m'attarde et scrute chaque détail. Je ne peux vous décrire ma joie d'être là, perdu dans ces bois, au milieu de ses torii, lanternes et statues usés par le temps et recouverts de mousse. Une atmosphère mystique se dégage de ces lieux et je m'attends presque à voir surgir un kitsune. Tout simplement magique !

Je continue ma route dans un calme absolu (la foule se fait de plus en plus rare au fur et à mesure de la montée) en essayant de graver ses moments dans ma mémoire. Après avoir hésité en deux voies et fais une fois demi-tour, je m'accorde une petite halte dans une échoppe située sur le chemin et je m'achète une boisson au distributeur (quand on vous dit qu'il y en a partout au Japon). 
Les batteries rechargées, je reprends mon ascension et après quelques minutes, une fois les derniers torii franchis, me voilà arrivé au sommet du mont Inari. On y trouve un cimetière avec de nombreuses tombes sur lesquelles reposent de petits torii et des statues de kitsune.

Un dernier coin à visiter

Une fois mes photos prises et ma visite terminé, je commence ma descente. Je marche sur le sentier, toujours sous les torii. Je ne vous en ai pas encore parlé mais la plupart de ces torii a été financé par des hommes d'affaires ou des sociétés. Il est inscrit au dos le nom et la date de pose. 
Une fois en bas, je décide de m'attarder dans la partie du sanctuaire que je n'avais pas vu en arrivant. On y trouve de nombreux chats et différentes statues de grenouilles, de Inari, de déesses, ... Le coin est sympa et mérite le coup d'oeil.

Je quitte le sanctuaire Fushimi-Inari et je termine la matinée en me baladant dans la rue commerçante. De nombreux magasins et stands de nourriture étalent leurs produits. Je m'achète un petit truc à manger, je l'ai bien mérité ! 

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Informations

Accès : depuis Kyoto, ligne JR Nara, arrêt Inari.
Horaires : toujours ouvert.
Prix : gratuit.